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PRESQUE de Bernard Campan et Alexandre Jollien : la critique du film

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Nom : Presque
Père : B. Campan & A. Jollien
Date de naissance : 2021
Majorité : 26 janvier 2022
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h48/ Poids : NC
Genre : Comédie dramatique

Livret de Famille : Bernard CampanAlexandre JollienTiphaine Daviot

Signes particuliers : Un road movie tendre et amusant. 

UNE RENCONTRE EMOUVANTE

NOTRE AVIS SUR PRESQUE

Synopsis : Deux hommes prennent la route, de Lausanne vers le sud de la France, dans un corbillard. Ils se connaissent peu, ont peu de choses en commun, du moins le croient-ils…

Le cinéma français (et pas que lui cela dit) n’en est pas à son premier coup. Le mélange « thématique du handicap » et « comédie dramatique » a souvent été un terrain de jeu pour produire des longs-métrages balancés entre rires touchants, tendresse et émotions inspirantes, avec comme éternelle visée (teintée de marketing) de « changer le regard sur le handicap ». Presque vient rejoindre la file d’une longue liste (du Huitième Jour à Intouchables en passant par les plus récents Chamboultout, La Famille Bélier, Patients, Champions, On est fait pour s’entendre…). Réalisé à quatre mains par Alexandre Jollien et Bernard Campan, Presque est l’histoire d’une rencontre à l’écran comme dans la vie. En l’occurrence, celle d’Alexandre Jollien, écrivain et philosophe suisse né infirme moteur cérébral, et de Bernard Campan, comédien ex-Inconnu. Ils se sont croisés, se sont appréciés et ont noué une complicité qui dure depuis plus de dix ans. A l’écran, leur amitié réelle a donné lieu à une histoire imaginée au départ par Jollien lui-même, l’émouvante et improbable rencontre entre un patron d’une société de pompes funèbres, et un jeune handicapé qui livre des fruits et légumes tout en étant passionné de philosophie. Sur ces bases, Presque déroule un programme bien connu. Trop connu peut-être ?
En soi, Presque ne fait de mal et ne vole personne. Le film de Jollien et Campan fait son job, coche ses cases, amuse ou émeut, et puis basta. C’est à la fois la qualité et les limites de ce road movie initiatique et émotionnel à la fois poétique et haut en couleurs. Le moment n’est pas désagréable mais il est évanescent, il n’en reste pas grand chose ensuite car il n’a pour lui ni surprises ni originalité, et pas vraiment de « cinéma » à défendre. Reste de bons comédiens et une histoire fonctionnelle qui sert de terreau pour labourer encore une fois des thématiques bien connues, le regard sur le handicap et l’amitié contre les préjugés. A défaut d’être brillant, l’effort a au moins le mérite d’être sincère.

 

 

Par Nicolas Rieux

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