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LE REGARD DE CHARLES de Marc Di Domenico : la critique du film

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La Mondo-Note :

Carte d’identité :
Nom : Le regard de Charles
Père : Marc di Domenico
Date de naissance : 2018
Majorité : 2 octobre 2019
Type : Sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h23 / Poids : NC
Genre : Documentaire

Livret de famille : Charles Aznavour, Romain Duris…

Signes particuliers : Peu intéressant à défaut d’être désagréable.

CHARLES AZNAVOUR LIVRE SES IMAGES SECRÈTES

NOTRE AVIS SUR LE REGARD DE CHARLES

Synopsis : En 1948, ‪Edith Piaf‬ offre sa première caméra à ‪Charles Aznavour‬, une paillard qui ne le quittera plus. Jusqu’en 1982 Charles filmera des heures de pellicules qui formeront le corpus de son journal filmé. Aznavour filme sa vie et vit comme il filme. Partout où il va, sa caméra est là, avec lui. Elle enregistre tout. Les moments de vie, les lieux qu’il traverse, ses amis, ses amours, ses emmerdes. Quelques mois avant sa disparition il entame avec Marc di Domenico le dérushage de ses films. Il décide alors d’en faire un film, son film. “Le regard de Charles » : le journal filmé d’une légende mondiale. 

1948, Charles Aznavour est le jeune secrétaire de la grande Edith Piaf. Celle-ci lui offre une petite caméra et Charles va s’en servir sans arrêt, filmant tout ce qu’il peut tel un boulimique de l’image-souvenir. Jusqu’en 1982, ce sont des heures et des heures de rushes qu’il va mettre en boîte avant de les ranger dans une pièce chez lui… et de les y oublier. Quelques mois avant sa mort, l’artiste va rouvrir la porte de cette caverne secrète à Marc Di Domenico. Ensemble, ils vont se replonger dans ces kilomètres de pellicules. Charles Aznavour, qui a toujours rêvé de réaliser un film, écrira un texte dans lequel il se raconte. Il mourra avant la fin du projet et c’est Romain Duris qui se substituera à sa voix. Aujourd’hui, Le Regard de Charles est comme un autoportrait fait d’images diverses, des images de voyages, des images de sa famille ou de ses amis, des images de ses tournages de cinéma… Bref, un étonnant bric-à-brac visuel capturé aux quatre coins du monde par Aznavour. Et en filigrane, certains moments clés de son existence.

Si les images révélées par le documentaire de Marc di Domenico n’avaient pas été filmées par Charles Aznavour lui-même, auraient-elles un véritable intérêt ? C’est la question qui se pose au terme du documentaire. Même si ce n’était nullement l’intention, Le Regard de Charles a du mal à échapper à une impression d’opportunisme. Non pas que l’entreprise de Di Domenico transpire le cynisme récupérateur surfant sur la disparition de l’icône, mais plutôt parce que l’on s’interroge sur l’intérêt profond apporté par cet effort autoportraitiste qui manque cruellement de contenu. Le film nous vend un Charles qui se raconte mais nous abandonne essentiellement à des images filmées aux quatre coins du globe par Aznavour avec sa petite caméra. Des images de Hong Kong, de Marrakech, de New York, des images en Amérique du Sud ou au Japon. Le Regard de Charles montre des choses qu’Aznavour a vu mais nous laisse avec beaucoup de frustration. Car en définitive, ces images de « voyages » ou de « vacances » montrent peu Aznavour lui-même et le documentaire peine à raconter quelque chose de vraiment captivant. En dehors de quelques séquences précieuses sur sa vie et d’un texte d’une grande poésie et sincérité, on traverse souvent ce document de façon très désintéressée, et l’indifférence est parfois pire qu’un avis positif ou négatif.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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