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LE MERVEILLEUX JARDIN SECRET DE BELLA BROWN de Simon Aboud : la critique du film [DVD]

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note 1.5 -5
Carte d’identité :
Nom : The Beautiful Fantastic
Père : Simon Aboud
Date de naissance : 2016
Majorité : 07 mars 2017
Type : Sortie DVD
Nationalité : Angleterre
Taille : 1h30 / Poids : NC
Genre : Comédie dramatique, Romance

Livret de famille : Jessica Brown Findlay, Tom Wilkinson, Andrew Scott, Jeremy Irvine, Anna Chancellor…

Signes particuliers : Un film qui essaie d’être « charmant » sans vraiment y parvenir.

UN AMÉLIE POULAIN À L’ANGLAISE

LA CRITIQUE DE LE MERVEILLEUX JARDIN SECRET DE BELLA BROWN

Résumé : Bella Brown est une jeune femme pétillante, mais la vie n’est pas tendre avec elle. Alors qu’elle se voit menacée d’expulsion si elle ne s’occupe pas de son jardin totalement laissé à l’abandon, elle fait la connaissance de son riche voisin, Alfie Stephenson, un terrible grincheux qui s’avère être également un horticulteur hors-pair. le_merveilleux_jardin_secret_de_Bella_Brown_1Présenté au dernier festival de Dinard, Le Merveilleux Jardin Secret de Bella Brown avait su y conquérir le public breton, même s’il s’était retrouvé au final absent du palmarès, car le Sing Street de John Carney était là, prêt à tout rafler sur son passage. Cinq mois plus tard, ce second long-métrage du britannique Simon Aboud, quatre ans après Comes a Bright Day avec Timothy Spall, s’offre une discrète sortie en vidéo, sous un patronyme très éloigné de son titre original bien plus plaisant (The Beautiful Fantastic).le_merveilleux_jardin_secret_de_Bella_Brown_2Avec son ambiance teintée de merveilleux, sa charmante fantaisie, son ton oscillant entre la comédie et le drame, et son imagerie très Amélie Poulain (de loin, on pense aussi à Gondry ou Wes Anderson), Le Merveilleux Jardin Secret de Bella Brown s’élançait sous de bons auspices, prêt à s’offrir comme une petite sucrerie laissant filtrer une douce poésie chatoyante illustrant le cheminement de personnages dysfonctionnels, qui vont se nourrir les uns les autres pour trouver l’équilibre qui leur manquait. Au fond, ce que l’on espérait avec le film de Simon Aboud, c’était de pouvoir se laisser aller, de pouvoir se laisser porter par sa jolie histoire mystifiante, ses protagonistes attachants, son ambiance délicatement harmonieuse aux allures de conte de fée moderne. En somme, de pouvoir savourer ce qui aurait ressembler à un délicieux coup de cœur inattendu. Que d’espoirs partis en fumée…le_merveilleux_jardin_secret_de_Bella_Brown_3Le Merveilleux Jardin Secret de Bella Brown avait tout pour désarmer et séduire un spectateur placé dans une position confortable, face à une partition mélodieuse portant une adorable balade. Mais Simon Aboud rate à peu près tout avec son récit d’apprivoisement. Parce qu’il ne parvient jamais à se délester du poids de la naïveté qui plombe les coutures de son histoire où une étrange jeune femme pleine de tocs, va tenter de sortir du cocon où elle s’est enfermée pour se protéger. Menacée d’éviction, Bella Brown va devoir s’attaquer à son jardin en jachère, freinée par ses phobies qu’elle va devoir maîtriser, en même temps que son irascible voisin acariâtre. A l’écran, Jessica Brown Findley aguiche, Tom Wilkinson et Andrew Scott amusent et Jeremy Irvine intrigue… Mais derrière, tout va n’être que prévisible, attendu, sans la moindre originalité, ni dans le récit, ni dans le propos. Simon Aboud ne parvient jamais à faire fonctionner le charme dans lequel était censée baigner son histoire qui, de joliment candide, bascule vers la « gaudicherie » agaçante. Mais le pire reste encore à venir. Car au fond, on aurait pu pardonner cette mièvrerie ambiante, en acceptant Le Merveilleux Jardin Secret de Bella Brown comme une humble jolie fable sauvée par sa sincérité et son capital sympathie. Mais les défauts s’accumulent jusqu’à un point de non-retour où l’on décroche. Entre la redondance d’un script qui tourne en rond sur lui-même, les ficelles grossières qui le tirent à droite à gauche, les horribles expérimentations visuelles de Simon Aboud (cette façon de filmer les fleurs est proprement insupportable) qui s’invitent au milieu d’une mise en scène, le reste du temps, faible et sans âme, ou encore la monotonie confondante dans laquelle s’enferme le long-métrage, Le Merveilleux Jardin Secret de Bella Brown laisse profondément circonspect et interroge entre deux bâillements post-visionnage. Qu’est-ce que le public de Dinard t-il bien pu lui trouver ? Mystère.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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