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SCREAM GIRL de Todd Strauss-Schulson : la critique du film

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scream_girlMondo-mètre
note 4 -10
Carte d’identité :
Nom : The Final Girls
Père : Todd Strauss-Schulson
Date de naissance : 2014
Majorité : 18 novembre 2015
Type : Sortie VOD
(Editeur : Sony Pictures)
Nationalité : USA
Taille : 1h31 / Poids : NC
Genre : Comédie, Romance

Livret de famille : Taissa Farmiga (Max), Nina Dobrev (Vicki), Malin Akerman (Amanda), Alexander Ludwig (Chris), Alia Shawkat (Gertie), Adam DeVine (Kurt), Chloe Bridges (Paula), Thomas Middleditch (Duncan)…

Signes particuliers : Un concept furieusement alléchant pour les fans de slasher à l’ancienne.

LAST ACTION SLASHER

LA CRITIQUE

Résumé : Une jeune femme faisant le deuil de sa mère, qui était une célèbre actrice des années 80, se retrouve projetée dans l’un de ses films. Les deux femmes désormais réunies vont tenter de combattre le meurtrier qui s’y trouve.final-girls2L’INTRO :

Les fans de slasher pouvaient jubiler d’avance à la vue du concept sacrément excitant de The Final Girls (alias Scream Girl en français). Imaginez, le jeune réalisateur Todd Strauss-Schulson nous proposait ni plus ni moins que la rencontre encore Last Action Hero et Vendredi 13 ! Voir des jeunes geeks amateurs de découpage d’adolescents par un maniaque à machette, se retrouver soudainement propulsés dans l’écran, au beau milieu d’un authentique slasher eighties, si ça c’était pas le rêve ! D’autant que visiblement biberonné au genre, le cinéaste connaît sur le bout des doigts, tous les codes et les fondements les plus clichesques que l’on adore tant voir à l’écran dès que l’on cause slasher. Bref, Scream Girl, c’était en quelque-sorte la fête du sous-genre, célébré en compagnie des fans dans une joyeuse virée complice autour d’un bon casting allant de Taissa Farmiga (American Horror Story) à Malin Akerman (Watchmen) en passant par Adam DeVine (Pitch Perfect) ou Nina Dobrev (Vampire Diaries). Que demandait le peuple ?finalgirlsL’AVIS :

Le peuple demandait peut-être un peu plus de qualité, tout simplement. Ou plutôt, un autre angle, car finalement le problème majeur de Scream Girl ne vient ni de son concept, ni de son histoire, ni de ce qu’il propose, mais la manière dont il le propose. Vraisemblablement trop inspiré par le ton humoristique de Last Action Hero, Todd Strauss-Schulson a décidé d’emprunter le même chemin que le classique de McTiernan au point d’accoucher davantage d’une parodie que d’un authentique slasher sérieux. Dans l’idée, pourquoi pas, mais tout est question de dosage. Or, en son temps, McTiernan avait su conjuguer humour et action au point de livrer à la fois une bonne comédie et à la fois un bon film d’action égrenant les codes du genre dont il s’amusait. De son côté, Strauss-Schulson n’a pas su faire preuve de la même exigence et Scream Girl a tendance à tellement lorgner vers la drôlerie déjantée aux portes du cartoon et de la parodie, qu’il en oublie d’être un vrai film d’horreur à la base (contrairement à Freddy 7 par exemple qui jouait de ce principe mais à l’envers). Et c’est là que les attentes se cassent la figure alors que le long-métrage se transforme en pet foireux.the-final-girls01La célébration du slasher espérée avec Scream Girl a beau distiller des clins d’œil au genre dans un délire geek évident, l’effort de Todd Strauss-Schulson ne le respecte finalement pas assez pour soutenir ses intentions. D’une gentille moquerie des séries B voire Z qui ont animé nos jeunesses dans les années 80, Scream Girl finit par basculer à son tour dans la zédérie caricaturale sans jamais tutoyer la touche de jouissif dont on comptait se délecter. Moins d’humour débilitant et davantage de vraies séquences slasher-esques, voilà ce que l’on réclamait. Et à l’inverse d’un Tucker and Dale vs Evil qui avait su rendre ce mariage si savoureux, ce décevant Scream Girl ne conjugue pas adroitement ses ingrédients, en plus de manquer de maîtrise et de génie, de mise en scène comme d’écriture. Si quelques scènes régaleront tout de même au milieu du sentiment de frustration ambiant, Scream Girl a ce problème de voir ses intentions lasser sur la longueur et prendre une voie qui n’était certainement pas la plus rapide et la plus intelligente pour conduire à bon port. Dommage.

BANDE-ANNONCE :

Par Nicolas Rieux

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