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A MON SEUL DÉSIR de Lucie Borleteau : la critique du film

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Nom : A mon seul désir
Mère : Lucie Borleteau
Date de naissance : 2022
Majorité : 05 avril 2023
Type : sortie en salles
Nationalité : France
Taille : 1h57 / Poids : NC
Genre : Drame

Livret de Famille : Zita HanrotLouise ChevillotteLaure Giappiconi

Signes particuliers : Comme on dit, l’enfer est pavé de bonnes intentions. 

Synopsis : Vous n’avez jamais été dans un club de strip-tease ? Mais vous en avez déjà eu envie … au moins une fois… vous n’avez pas osé, c’est tout. Ce film raconte l’histoire de quelqu’un qui a osé.

 

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NOTRE AVIS SUR A MON SEUL DESIR

Il y a des films comme ça où rien ne va. Comme A mon seul désir, le nouveau long-métrage de la talentueuse Lucie Borleteau (le très beau Fidelio en 2014, l’anxiogène Chanson Douce avec Karin Viard). Porté par Zita Hanrot et la méconnue (mais néanmoins excellente) Lucie Chevillote, A mon seul désir nous plonge dans les coulisses du monde du strip-tease en suivant les pas de Mia (Hanrot) qui pousse la porte d’un club.
Pourtant tout partait -comme souvent dira t-on- de bonnes intentions. Avec ce troisième long-métrage, Lucie Borleteau voulait à nouveau parler de la figure de la femme, son corps, sa liberté, ses désirs, son émancipation. Une thématique déjà au cœur de Fidelio, l’odyssée d’Alice, qu’elle retravaille cette fois dans un conte romantique et érotique teinté d’utopie joyeuse et pop. Ok, dis comme ça, c’est attirant. Sauf que patatras, Lucie Borleteau se noie dans un verre d’eau qu’elle a elle-même trop rempli. Plusieurs idées, tons et directions se rencontrent et se télescopent dans un film finalement trop peu maîtrisé, souvent flottant et lequel repose sur un regard écrasant sur son propos. Avec son récit fermement féministe, la cinéaste enfonce de nombreuses portes grandes ouvertes et le peu de choses pertinentes qu’elle a dire, elle le dit avec la finesse d’un enfant de 3 ans qui s’essaie à l’aquarelle. Son propos féministe sur le droit des femmes à disposer de leur corps et de leur vie est assené à la truelle comme ciment d’un film qui s’étale (et s’étiole). A l’image de ces moments d’échanges face caméra où elle s’adresse directement aux spectateurs pour bien marteler son idée. Lourd, si lourd. Beaucoup trop long, un peu répétitif, pas très bien écrit ni raconté, A mon seul désir peine à donner de la profondeur à une histoire très limitée en soi et pourvoyeuse d’un ennui poli. Ce sentiment d’ennui qui vient justement gâcher la poésie et l’approche sensorielle d’un film qui cherchait à communiquer des émotions douces-amères avec authenticité.

 

 

Par David Huxley

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